MARIONNETTE
ALI MOINI
Man Anam Ke Rostam Bovad Pahlavan
Après son fascinant solo My Paradoxical Knives, Ali Moini explore les rapports entre l’homme et son double. Sa nouvelle performance Man Anam Ke Rostam Bovad Pahlavan le met en scène dans une incroyable machinerie, en miroir d’un avatar métallique.
Pour son solo inaugural My Paradoxical Knives, l’artiste iranien Ali Moini se bardait d’une carapace de couteaux et se mettait à tourner sur lui-même comme un derviche. Créée en 2016 au Festival Montpellier Danse, sa nouvelle performance Man Anam Ke Rostam Bovad Pahlavan, inspirée par un mythe persan, poursuit l’exploration d’une violence larvée à travers la figure du double. En se confrontant à un avatar métallique, l’artiste met en scène une incroyable machinerie dont la force visuelle et symbolique puise aux pulsions de mort et aux désirs de vie. Un immense castelet s’ouvre sur le plateau, formant un ballet de câbles fins qui meuvent le danseur. Face à lui, une marionnette métallique qu’il anime comme son double. Mais le pantin va peu à peu prendre son autonomie et répercuter chaque mouvement de manière chaotique et indépendante. Chorégraphie troublante, Man Anam Ke Rostam Bovad Pahlavan, « C’est par Rostam que j’hérite de ma gloire », entraîne le public dans une mécanique infernale qui débouche sur un acte final de libération, à la fois celle du danseur et celle du pantin.