DANSE
La piste de danse comme un miroir de la société, un lieu de compétition sexuelle, d’exutoire : Thomas Lebrun épingle Les rois de la piste qui s’exposent et gesticulent dans un pur plaisir de danser, d’être vus ou d’être quelqu’un d’autre.
À la tête du Centre chorégraphique national de Tours depuis 2012, Thomas Lebrun développe une écriture de l’émotion et du partage, guidée par cette simplicité à être soi. Un sujet fécond que le chorégraphe a privilégié au long de son parcours. Aussi, ce double rapport à l’être et au paraître devient-il dans Les rois de la piste (2016) une proposition chorégraphique, musicale, théâtrale et burlesque. Par l’investigation, le divertissement, le travestissement, la caricature.
Traversée funky et amusée des courants de la danse, de la musique et de la mode, armes de séduction massives, Les rois de la piste s’emparent du dancefloor dans la fumeuse lumière des stroboscopes. Au prisme de focus, Thomas Lebrun singularise une quarantaine de personnages dotés de costumes invraisemblables qu’interprètent cinq danseurs. Thomas Lebrun montre qu’être pour quelques minutes le roi de la piste engendre une multitude d’échos plus ou moins tragi-comiques. Le miroir qu’il nous tend réfléchit des images crues mais satiriquement enjouées, tendres et drôles. Car nous ne sommes pas tous égaux sur le dancefloor à rêver au fameux quart d’heure de célébrité d’Andy Warhol.
AVEC THOMAS LEBRUN
RENCONTRE
JE 25 AVR
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