Imprévisibles, irrévérencieux… Il faut s’attendre à tout avec la compagnie du Zerep. Car ses fondateurs Sophie Perez, scénographe et metteur en scène, et Xavier Boussiron, musicien et plasticien, manient l’absurde, érigent des formes hybrides décalées et le mauvais goût qui va avec. Une direction artistique sans concession choisie dès le premier spectacle en 1998. Depuis, ils ont réglé leur compte à Charles Aznavour et Louise Bourgeois, Enjambe Charles, télescopé le western et Courteline, Prélude à l’agonie…
Dans leur nouvelle création, Les Chauves-souris du volcan, la scénographie s’apparente à une immense caverne translucide façonnée par les larmes de cinq femmes. Pour conjurer l’inexprimable, elles se lancent aussi dans des danses rituelles. Quand un homme s’introduit malgré tout dans leur antre…
Il sera question dans cette nouvelle pièce reposant sur une écriture scénique et théâtrale toujours expérimentale à l’humour féroce, de larmes, de paroles qui se dérobent, de gestes à l’étrange puissance narrative, d’incapacité à maîtriser sa vie, les sentiments, l’art et les autres. « Même si c’est une épreuve de ne pas rire lorsqu’il s’agit de poser un regard sur une fleur bleue », affirment avec dérision les artistes du Zerep.