Issu de la 14e promotion (2002) du Centre national des arts du cirque, Jean-Baptiste André est de cette génération de circassiens qui a repoussé les frontières, avide d’inventer un cirque nouveau, mâtiné de tous les arts. Il est acrobate sur les mains, clown, danseur pour Philippe Decouflé, promène son corps caoutchouc du côté du théâtre, des arts visuels, de la performance. Après plusieurs projets fondés sur la théâtralité et un rapport au texte, il relève un défi audacieux, celui de l’équilibre sur une surface en mousse, au relief irrégulier, qui pose l’instabilité comme point de départ. Le rapport au sol, si fondamental dans les équilibres sur les mains, s’en trouve radicalement modifié et les enjeux renversés. Confronté à cet espace qui évoque un paysage lunaire, le corps lutte pour tenir, se contorsionne, bascule à l’envers et rentre dans des positions désarticulées, au fil d’une partition souple, aux figures acrobatiques libres. Dans ce spectacle, tout semble possible : la verticalité comme la chute, la quête de légèreté comme le jeu de la gravité. S’y ajoute une dimension chorégraphique évidente dans une transversalité assumée. Oscillant entre l’art chorégraphique et la performance acrobatique, Jean-Baptiste André affirme, une fois de plus, que le cirque n’est pas forcément où on l’attend…


Jean-Baptiste André présentera également sa pièce Mille feuilles en tournée dans des établissements d’enseignement secondaire.