Efficaces, poétiques, burlesques, raffinés, les spectacles des Frivolités Parisiennes ravissent des publics divers depuis une bonne dizaine d’années, en dépoussiérant sans complexe mais avec une technique irréprochable le répertoire lyrique léger français des XIX^e et XX^e siècle. Cette compagnie d’opéra, créée en 2012 par les musiciens Benjamin El Arbi et Mathieu Franot, s’empare dans le Frivol’s Club d’un répertoire de chansons de l’entre-deux guerres, réorchestrées sur des rythmes métissés et interprétées par une joyeuse troupe de chanteurs lyriques, accompagnée de quinze musiciens de l’Orchestre des Frivolités Parisiennes. Sous la direction de Christophe Mirambeau, ils marient la grâce mélodique et le rythme, la fantaisie à la tendresse, la danse et l’harmonie la plus fringante. De Rien qu’un baiser à Irma la douce, en passant par Simone est comme ça ou La Barcarolle des Contes d’Hoffmann version biguine, l’esprit de Paris y épouse l’élégance, la suavité et la provocation coquine. Entre jazz et musique savante, le programme brasse allègrement tous les styles. C’est à la comédie musicale, à la chanson populaire, à l’opérette que Les Frivolités Parisiennes rendent un bel hommage, avec bonne humeur et un vrai talent. Alors comme le chantait Suzy Delair dans Atoll K , « Laissez-vous faire, vous n’ le r’gretterez pas ! ».