Si on avait la possibilité de repartir de zéro, à l’intérieur de huit mètres par dix, on ferait comment ? Germinal met en scène quatre individus qui envisagent le plateau comme un espace vierge dans lequel tout est à réinventer. « Ce projet est une allégorie globale et complexe de l’histoire de l’humanité. On en a marre des sujets trop larges » indiquent Halory Goerger et Antoine Defoort. Artistes inclassables, détenteurs d’une solide culture geek et ludophiles avérés, ils ont imaginé ce projet comme une transposition théâtrale des God games, ces jeux vidéos où l’on crée un monde à partir de rien. Dans Germinal, on est témoin de la naissance d’une société éphémère. Une pioche permet de déterrer un micro pour accéder au langage parlé… qui à son tour autorise la classification de l’univers… Autant de prétextes pour construire de drôles de catégories et imaginer des modalités de relation inédites entre les comédiens qui redécouvrent le vivre ensemble à leur façon. Dans Germinal, on classe tout, on casse tout. Mais avec solennité, application et bonhomie. Au fait… À votre avis, la stabilité quantique, ça vaut vraiment la peine ?