Projet Grand-mères, suite… et résumé de l’épisode précédent. Acrobate et porteur, Alexandre Fray utilise sa connaissance du corps pour travailler en toute confiance avec des personnes âgées... Au mois d’octobre, il avait présenté au Manège ce chantier peu commun qu’il mène depuis 2006 pour aider des femmes (et des hommes) fragilisées par l’âge à retrouver le fil d’une confiance dans leur propre corps. Dans ce contexte, le geste n’a rien d’acrobatique au sens habituel du terme. Et pourtant… C’est bien de cirque qu’il s’agit pour Alexandre Fray qui définit cette discipline comme l’endroit où l’idée de limite physique rencontre un certain rapport au risque : « Que devient un atelier de portés acrobatiques lorsque tourner la tête est difficile, lever le bras douloureux, plier les genoux impossible ? (…) La plupart de ces dames ont une peur terrible de la chute, beaucoup l’ont déjà vécue. Elles savent qu’une fois au sol, elles ne sauront pas se relever seules. (…) C’est là, je crois, que je trouve le plus de sens à ces ateliers : réouvrir les possibles de chaque corps. Oser à nouveau, et prendre plaisir à oser. »
Au terme de nombreuses rencontres en atelier, le Projet Grand-mères connaît aujourd’hui une nouvelle époque, s’acheminant progressivement vers la réalisation d’une forme spectaculaire appelée à être présentée dans les théâtres. C’est dans ce contexte que nous avons invité Alexandre Fray à travailler avec des grand-mères rémoises depuis le mois de janvier. Cette présentation publique intervient au terme d’une série d’ateliers et représente une étape de la création en cours… Elle sera suivie par un temps d’échange en compagnie d’Alexandre Fray et de Cathy Blisson, auteur, qui accompagne désormais le projet.